Page:Sand - L Autre.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

me croire lâche que dévoué, et ce n’est pas M. Maxwell qui prendra ma défense !

CÉSAIRE.

Ah çà ! vous supposez donc ?… Seriez-vous jaloux de lui ?

MARCUS.

Quand on est ruiné, mon cher ami, on n’a plus le droit d’être jaloux ; c’est un nouveau charme que je découvre à ma situation. Allons ! il m’est encore permis d’être digne et de refuser la protection de cet Esculape exotique. Adieu, Césaire, cette fois, je franchirai la porte sans lâcheté !




Scène V


Les Mêmes, BARTHEZ, puis LE DOCTEUR PONS et MAXWELL.


BARTHEZ.

Vous vous en allez ? Il ne faut pas. Attendez-nous au jardin, nous aurons absolument besoin de vous tout à l’heure.

MARCUS, voyant Maxwell.

Vous vous trompez, Barthez ; personne ne peut avoir besoin de moi.

Il sort.
BARTHEZ.

Qu’est-ce qu’il a ? Retenez-le, Césaire !

CÉSAIRE.

Oui, oui, il restera, je vous en réponds ; il ne peut pas s’en aller comme ça.

Il sort.