Scène VII
Ah ! maman… me reconnaissez-vous, enfin ? me direz-vous… ?
Elle sait tout ! J’ai tout avoué !
Elle sait !… elle ne m’aime plus !
Parlez-lui.
Oui, il le faut ! car c’est à elle de nous éclairer tous ! Elle, qui durant une longue vie n’a jamais fait que le bien, a seule le droit de condamner ou d’absoudre. Parle-lui, Hélène !
Ô mère ! vous qui avez été tout pour moi… pour moi à qui vous ne deviez rien… hélas ! ma providence endormie et ma lumière voilée ! ma sainte mère et mon doux enfant, vous dont j’ai volé l’amour, mais à qui je l’ai si ardemment rendu, vous si grande et si tendre, si vous pouviez, si vous vouliez me répondre, vous me traceriez mon devoir, et, en me voyant tant souffrir, vous m’aimeriez peut-être encore !
Je sais, je savais… Le jour où mon corps ne vivait plus (Montrant le grand fauteuil, puis Maxwell.), où mon esprit vivait encore… là ! il a mis sur mon front glacé un baiser filial, il
