vre d’un œil nonchalant la lutte terrible des grands ifs contre la tempête et les ravages de la grêle sur les jeunes bourgeons des sureaux sauvages. — Ceci, m’écriai-je, est l’image de ma destinée, le calme au fond de ma cellule, l’orage et la destruction au dehors. Mon Dieu, si je ne m’attache à vous, le vent de la fatalité m’emportera comme ces feuilles ; il me brisera comme ces jeunes arbres. Oh ! reprenez-moi, mon Dieu ! reprenez mon amour, ma soumission et mes sermens. Ne permettez plus que mon ame s’égare et flotte ainsi entre l’espoir et la méfiance ; ramenez-moi à de grandes et solides pensées par une rupture éternelle, absolue, entre moi et les choses, par une alliance indissoluble avec la solitude.
» Je m’agenouillai devant le Christ, et, dans un mouvement d’espoir et d’entraînement, j’écrivis sur la muraille blanche un serment que je lus à haute voix dans le silence de la nuit.
« Ici, un être encore plein de jeunesse et