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et si pure, qu’elle l’ait réconcilié avec le Seigneur. Ce n’est pas le sacrement qui absout, c’est la contrition, vous le savez, et un instant de cette contrition sincère et profonde peut valoir toute une vie de pénitence. Prions et soyons humbles de cœur. Dans la jeunesse de Sténio les vertus ont été assez sublimes peut-être pour laver toutes les iniquités de l’avenir, et dans notre vie passée il y a peut-être de telles souillures que toutes les abstinences du présent et de l’avenir auront peine à les absoudre. Allez, mon fils, si la règle me défend d’admettre ce cadavre dans le couvent et de l’accompagner au cimetière avec les cérémonies du culte, au moins l’Église m’autorise à vous donner une licence particulière : c’est d’aller veiller auprès du corps et de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, en faisant telle prière que votre charité vous dictera, pourvu qu’elle ne soit pas conforme au rite consacré pour les sépultures chrétiennes. Allez, c’est votre de-