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prit ; car sur mon honneur, vous n’êtes plus belle, et, si vous m’invitiez aujourd’hui au céleste banquet de votre amour, je vous préférerais la jeune danseuse Torquata ou la joyeuse courtisane Elvire.

Et après tout, Torquata, Elvire, Pulchérie, Lélia, qu’êtes-vous pour m’enivrer, pour m’attacher à ce joug de fer qui ensanglante mon front, pour me pendre à ce gibet où mes membres se sont brisés ? Essaim de femmes aux blonds cheveux, aux tresses d’ébène, aux pieds d’ivoire, aux brunes épaules, filles pudiques, rieuses débauchées, vierges aux timides soupirs, Messalines au front d’airain, vous toutes que j’ai possédées ou rêvées, que viendriez-vous faire dans ma vie à présent ? Quel secret auriez-vous à me révéler ? Me donneriez-vous les ailes de la nuit, pour faire le tour de l’univers ? me diriez-vous les secrets de l’éternité ? feriez-vous descendre les étoiles pour me servir de couronne ? Feriez-vous seulement épanouir pour moi une fleur plus