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dans une résille de perles, jusqu’à son petit pied serré dans le satin. Dans une pensée, il prévit et contempla toute sa vie future, depuis cette première folie qui l’amenait dans les bras d’un pauvre poëte, jusqu’aux hideuses galanteries d’une vieillesse princière et débauchée. Attristé, effrayé, dégoûté surtout, Sténio la regardait d’un air étrange et sans lui parler. Lorsqu’il s’aperçut de la situation ridicule où le plaçait sa préoccupation, il essaya de s’approcher d’elle et de lui adresser la parole. Mais il ne put jamais feindre l’amour qu’il n’éprouvait pas, et il lui dit d’un ton de curiosité presque sévère en lui prenant la main d’une façon toute paternelle :

— Quel âge avez-vous donc ?

— Quatorze ans, répondit la jeune princesse éperdue et presque égarée de surprise, de chagrin, de colère et de peur.

— Eh bien ! mon enfant, dit Sténio, allez dire à votre confesseur qu’il vous donne l’absolution pour être venue ici, et remerciez