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affidée, qui se dirigeait vers un des pavillons du jardin.

— Décidément, dit Sténio en rajustant le col de sa chemise de batiste et en l’attachant avec son agrafe de diamant, je ne puis pas laisser cette pauvre enfant languir pour moi sans prendre pitié d’elle. La Zinzolina a probablement oublié qu’elle devait venir. Il y va de mon honneur d’être le premier au rendez-vous.

En même temps Sténio tourna la tête vers le côté où marchait Claudia. Un instant, ses narines se dilatèrent comme celles du muffoli, lorsqu’il saisit dans l’air les suaves parfums de la biche des montagnes. Un éclair de jeunesse brilla sur son front dévasté. Sa poitrine sembla se gonfler de désirs. Il retira sa main de la main de son ami et se mit à courir légèrement vers le pavillon pour y devancer Claudia ; mais, au bout de quelques pas, il se ralentit et gagna le but avec effort et nonchalance.