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prise, et sa joie fut si profonde qu’elle semblait une souffrance. Il fut forcé de se rasseoir, son beau visage pâlit, et sa tête se pencha involontairement sur le sein de la courtisane.

Lélia parla bas avec sa sœur, et celle-ci disparut sans que Sténio daignât regarder par quelle issue elle s’était retirée.

Alors Lélia prit la main du jeune poëte et l’emmena sous ces voûtes sombres et froides qu’éclairaient par intervalles des lampes suspendues à la voûte. Sténio tremblait et croyait faire un rêve. Il était trop troublé pour se demander où l’emmenait Lélia. Il sentait sa main dans la sienne et craignait de s’éveiller.

Lorsqu’ils furent au bout de cette galerie souterraine, Lélia remit son masque et tira le cordon de soie d’une sonnette. Une porte s’ouvrit seule comme par enchantement. Lélia et Sténio montèrent les degrés qui conduisaient au pavillon d’Aphrodise.

Comme ils traversaient un couloir silen-