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et voltiger les plumes blanches des barettes. Combien d’hommes jeunes et beaux, pleins d’amour et de puissance, errent sous ces arbres en cherchant le plaisir ! Venez, Lélia, excitons-les à nous poursuivre : passons rapidement près d’eux ; effleurons-les de nos vêtemens, et puis échappons-nous, comme ces phalènes que vous voyez dans le rayon des lumières se chercher, s’atteindre, se séparer et se rejoindre, pour tomber mortes et folles d’amour dans la flamme qui les dévore. Venez, vous dis-je, je guiderai vos pas tremblans, je connais tous ces hommes. J’appellerai les plus aimables et les plus élégans autour de vous. Vous serez hautaine et cruelle à votre aise, Lélia. Mais vous entendrez leurs propos, vous sentirez leur haleine sur vos épaules. Vous frémirez peut-être quand le vent du soir apportera à vos narines dilatées le parfum de leurs chevelures, et peut-être ce soir sentirez-vous une faible curiosité de connaître la vie tout entière.