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de fange, et un reptile avec la même fange qui fut un dieu.

Lélia, pardonne à ces instans de haine que tu m’inspires, c’est que je t’aime avec passion, avec délire, avec désespoir. Je puis bien te le dire sans t’offenser, sans te désobéir, puisque c’est la dernière fois que je te parle. Tu m’as fait bien du mal ! Et pourtant, il t’était bien facile de faire de moi un homme heureux, un poëte aux idées riantes, aux vives sensations ; avec un mot par jour, avec un sourire chaque soir, tu m’aurais fait grand, tu m’aurais conservé jeune. Au lieu de cela, tu n’as cherché qu’à me flétrir et à me décourager. Tout en disant que tu voulais garder en moi le feu sacré, tu l’as éteint jusqu’à la dernière étincelle, tu le rallumais méchamment, afin d’en surprendre l’éruption et d’en étouffer la flamme. Maintenant, je renonce à l’amour, je renonce à la vie : es-tu contente ? Adieu !

Minuit approche. Je vais… où tu ne vien-