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IV


L’heure de ma mort est en train de sonner. Chaque jour qui s’écoule frappe un coup, et dans quatre jours, le dernier coup ébranlera encore l’air vital autour de moi. Alors s’ouvrira une tombe où ma jeunesse et mes amours descendront pour jamais. Et que serai-je ensuite ? Triste spectre, sur quelle rive vas-tu errer et gémir ? Grèves immenses, hiver sans fin !

Il faut plus de courage pour franchir le seuil de la vie des passions et pour entrer dans le calme du désespoir, que pour avaler la ciguë. Ô mes enfants, vous ne saurez jamais combien je vous aime.

Pourquoi m’avez-vous réveillée, ô mon Dieu, quand je m’étendais avec résignation sur cette