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L’amour que j’ai pour toi, Kreyssler \ est comme un rêve Qu’une nuit accomplit et qu’un matin achève,

Mais qui se cache au fond du cœur Et le fait battre encor lorsque la nuit ramène Le désir impuissant et l’espérance vaine De goûter un jour le bonheur.

Ainsi, quand, savourant l’illusion rapide.

Sur sa couche brûlante et de larmes humide,

Lu souffrance un instant s’endort ;

Le destin la réveille et dit : L’heure est prochaine Uü pour toi du repos Dieu rivera la chaîne.

Mais ce repos-là, c’est la mort.

Mêlas ! mon beau Kreyssler, dans mon âme flétrie. Tâche de ramener la chaleur et la vie.

Mais pourras-tu la ranimer ?

H est déjà bien lard, déjà le vent efface Les doux sons que ta voix a laissés dans l’espace… Heureux ceux qui peuvent aimerI

Nltii automne 1S32.


L Krryiokr c»t un foéro* d’Holïnumn.