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mailles et oublier à jamais les splendeurs du pouvoir. Il n’en est point ainsi, le voilà rivé à une chaîne : il ne s’agit plus de faire activer les élections et de faire respecter la liberté du vote ; il s’agit d’organiser la défense et de maintenir l’ordre en inspirant la confiance. Il serait propre à ce rôle sur un plus grand théâtre, il préfère ce petit coin perdu où il a réellement l’estime et l’affection de tous ; mais comme il s’ennuie d’être là sans sa famille ! C’est une âme tendre et vivante à toute heure. Aussi nous lui promettons de lui ramener tout son clan, et, puisqu’il est condamné à cet exil, de le partager quelques jours avec lui. Sa femme et ma belle-fille s’occupent donc de notre prochaine installation à Boussac, et je prends deux heures de repos sur un fauteuil, car nous sommes parties de bonne heure, et depuis quelques nuits une toux nerveuse opiniâtre m’interdit le sommeil.

Il fait très-chaud aujourd’hui, le ciel est chargé d’un gros orage. La chambre qui m’est destinée est celle où je me trouve. C’est la seule du