Page:Sand - Journal d’un voyageur pendant la guerre.djvu/281

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tion ? Ce serait de la part de M. de Bismarck une nouvelle et sanglante perfidie que de vouloir outrager et avilir le suffrage universel.

Beaucoup de préfets n’oseront pas, j’espère, afficher l’outrage au peuple sur les murs des villes. Ce serait le signal de grands désordres. Les maires ne l’oseront pas dans les campagnes. Dieu nous préserve des colères de la réaction, si stupidement provoquées et si cruellement aveugles quand elles prennent leur revanche ! Que la soupape de sûreté s’ouvre vite, que le gouvernement de Paris répare la faute de son ex-collègue, et que le peuple vote librement ! Tout est perdu sans cela. Une guerre civile, et c’est maintenant que la paix avec l’étranger devient à jamais honteuse pour la France.


Vendredi soir.


Enfin ! Jules Simon est arrivé à Bordeaux avec un décret signé de tous les membres du gouvernement de Paris, donnant un démenti formel