logés dans les châteaux du pays ; mais il n’y a pas de soldats, ou il y en a si peut qu’on se demande à quoi sert ce camp. Les officiers sont dévorés d’ennui et d’impatience. Il y a tantôt trois mois que cela dure.
Le bombardement de Paris continue ; on a le cœur si serré qu’on n’en parle pas, même en famille. Il y a de ces douleurs qui ne laissent pas de place à la réflexion, et qu’aucune parole ne saurait exprimer.
Jules Favre, assistant à l’enterrement de pauvres enfants tués dans Paris par les obus, a dit :
« Nous touchons à la fin de nos épreuves. »
Cette parole n’a pas été dite à la légère par un homme dont la profonde sensibilité nous a frappés depuis le commencement de nos malheurs. Croit-il que Paris peut-être délivré ? Qui donc le tromperait avec cette illusion féroce ? ignore-t-il que Chanzy a honorablement perdu la partie, et