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10 janvier.


C’est l’anniversaire d’Aurore. Sa sœur vient à bout de lui faire un bouquet avec trois fleurettes épargnées par la gelée dans la serre abandonnée. Triste bouquet dans les petites mains roses de Gabrielle ! Elles s’embrassent follement, elles s’aiment, elles ne savent pas qu’on peut être malheureux. Nos pauvres enfants ! nous tâcherons de vivre pour elles ; mais nous ne pourrions plus le leur promettre. Maurice ne veut à aucun prix s’éloigner du danger. Nous y resterons, lui et moi, car je ne veux pas le quitter. Je le lui promets pourtant, mais je ne m’en irai pas. Du moment que cela est décidé avec moi-même, je suis très-calme.

On annonce des victoires sur tous les points. Faut-il encore espérer ? Nous le voulons bien, mon Dieu !