pour les maladroits. Comme de coutume, Hope ne voulait pas être aidé ; mais, en deux ou trois endroits, je le soutins malgré lui. Quand nous fûmes à la chute d’eau, je cherchai la plante, qui était rare à cause de la saison, et la trouvai pourtant assez vite.
— Est-ce bien celle-là ? dis-je à Hope en feignant d’hésiter à la reconnaître.
— C’est bien celle-là, répondit-il ; vous avez bonne mémoire, Jacques, et vous êtes un excellent garçon, car vous avez porté ma sœur hier avec un courage et un soin dont j’avais besoin de vous remercier.
— Enfin, repris-je, je serais le meilleur des guides, si je n’avais pas l’entêtement de vouloir aider ceux qui n’aiment pas qu’on les touche ? N’est-ce pas, monsieur, que c’est comme je dis ?
— Eh bien, mon ami, répondit-il en souriant, c’est la vérité. Votre seul défaut est d’être trop prudent.
— Eh ! monsieur, si François avait été à son poste hier, votre sœur ne serait pas pour quarante-huit heures à s’ennuyer dans son lit ! Et pourtant elle marche très-adroitement, la demoiselle.
— C’est vrai ; mais on peut se casser la jambe sans sortir de sa chambre.
— C’est encore vrai ; mais il n’y a pourtant pas tant de chances pour ça que dans l’endroit où nous sommes. Voyez ! si vous vous oubliez un peu, vous