Près de minuit.
Huit heures venaient de sonner quand je rencontrai Gabriel Bramante derrière le Colisée.
Gabriel ! mon cousin ? Vous vous êtes battu avec lui ! Vous l’avez tué peut-être ?
Je ne l’ai pas touché une seule fois, et il m’a poussé une botte dont je me souviendrai longtemps… (Il boit de l’eau) Il me semble que mon sang s’arrête un peu… Ah ! quel compère que ce garçon-là !… À présent je crois que je pourrai gagner mon logis… Vous me soutiendrez un peu tous les deux… Je vous conterai l’affaire en détail.
Est-ce une feinte ? Aurait-il cette lâcheté ?… (Haut.) Vous êtes donc bien blessé ? (Il regarde la poitrine d’Antonio. À part.) C’est la vérité, une large blessure. Ô Gabrielle. (Haut.) Je courrai vous chercher un chirurgien… dès que je vous aurai conduit chez vous…
Non ! chez moi, c’est plus près d’ici. (Ils sortent en soutenant Antonio de chaque côté.)