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FAUSTINA.

Nous en sommes ?

ASTOLPHE.

Non, au diable les femmes !


Scène IX.

La chambre de Gabriel dans la maison d’Astolphe. — Gabriel, vêtu en femme et enveloppé de son manteau et de son voile, entre et réveille Marc qui dort sur une chaise.

MARC, GABRIEL.


MARC.

Ah, mille pardons !… Madame demande le seigneur Astolphe. Il n’est pas rentré… C’est ici la chambre du seigneur Gabriel.

GABRIEL, jetant son voile et son manteau sur une chaise.

Tu ne me reconnais donc pas, vieux Marc ?

MARC, se frottant les yeux.

Bon Dieu ! que vois-je ?… En femme, monseigneur, en femme !

GABRIEL.

Sois tranquille, mon vieux, ce n’est pas pour longtemps.

(Il arrache sa couronne et dérange avec empressement la symétrie de sa chevelure.)

MARC.

En femme ! J’en suis tout consterné ! Que dirait son altesse ?…

GABRIEL.

Ah ! pour le coup, son altesse trouverait que je ne me conduis pas en homme. Allons, va te coucher, Marc. Tu me retrouveras demain plus garçon que jamais, je t’en réponds ! Bonsoir, mon brave. (Marc sort.)