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FAUSTINA.

Célimène ?

ASTOLPHE.

Ah bah !

FAUSTINA.

Francesca ?

ASTOLPHE.

Grand merci !

FAUSTINA.

Mais qui donc ? Je ne la connais pas.

ASTOLPHE.

Personne ne la connaît encore ici. C’est une ingénue qui arrive de son village. Belle comme les amours, timide comme une biche, sage et fidèle comme…

FAUSTINA.

Comme toi ?

ASTOLPHE.

Oui, comme moi ; et c’est beaucoup dire, car je suis à elle pour la vie.

FAUSTINA.

Je t’en félicite… Et nous la verrons ce soir, j’espère ?

ASTOLPHE.

Je ne crois pas… Peut-être cependant. (À part) Oh ! la bonne idée ! (Haut.) Oui, j’ai envie de la mener chez Ludovic. Ce brave artiste me saura gré de lui montrer ce chef-d’œuvre de la nature, et il voudra faire tout de suite sa statue… Mais je n’y consentirai pas ; je suis jaloux de mon trésor.

FAUSTINA.

Prends garde que celui-là ne s’en aille comme ton argent s’en est allé. En ce cas, adieu ; je venais te proposer d’être mon cavalier pour ce soir. C’est un mauvais tour que je voulais jouer à Antonio. Mais puisque tu as