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HISTOIRE

gonflés par l’orage devenaient des torrents ; c’était une joie, un tumulte parmi les enfants et les jeunes filles à qui les franchirait ; et quand on tombait dedans, on riait plus fort, car rien ne faisait mourir dans ce pays-là, on n’y était même jamais malade. Il arrivait pourtant quelquefois des accidents. Les sylphes étourdis tombaient du haut des arbres, ou les jeunes filles se piquaient les doigts aux rosiers et aux acacias. Les jeunes gens, en exerçant leurs forces, faisaient quelquefois, par mégarde, rouler un rocher sur de graves vieillards qui causaient sans méfiance à quelques pas de là.


Mais aussitôt qu’on voyait une blessure, qu’elle fût grande