tant de voracité qu’il en était malpropre. Gribouille n’aimait point à l’embrasser parce qu’il avait toujours la barbe poissée.
Cependant, malgré la dépense que faisait M. Bourdon, il devenait chaque jour plus riche, et, comme le royaume de ce pays-là était gouverné par un monarque très-faible et très-ruiné, M. Bourdon achetait toutes ses terres, toutes ses métairies, toutes ses forêts. Bientôt il lui acheta ses courtisans, ses serviteurs, ses troupeaux et ses armées. Le roi devint si pauvre, si pauvre, que, sans l’aide de quelques domestiques fidèles qui le nourrissaient, il serait mort de faim. Il conservait le titre de roi, mais il n’était plus que le premier ministre de M. Bourdon, qui lui faisait faire toutes ses volontés et qui était le roi véritable.