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attirera. Vos parens s’inquiètent de votre exaltation. Votre mère pense que le régime du couvent vous tue ; votre grand’mère écrit qu’on vous fanatise et que vos lettres se ressentent d’un grand trouble dans l’esprit. Vous savez bien qu’au contraire on cherche à vous calmer. Quant à moi, à présent que je sais la vérité, j’exige que vous sortiez de cette exagération. Plus elle est sincère, plus elle est dangereuse. Je veux que vous viviez pleinement et librement de corps et d’esprit : et comme dans la maladie des scrupules que vous avez il entre beaucoup d’orgueil à votre insu sous forme d’humilité, je vous donne pour pénitence de retourner aux jeux et aux amusemens innocens de votre âge. Dès ce soir, vous courrez au jardin comme les autres, au lieu de vous prosterner à l’église en guise de récréation. Vous sauterez à la corde, vous jouerez aux barres. L’appétit et le sommeil vous reviendront vite, et quand vous ne serez plus malade physiquement, votre cerveau appréciera mieux ces prétendues fautes dont vous croyez devoir vous accuser. Ô mon Dieu ! m’écriai-je, vous m’imposez là une plus rude pénitence que vous ne pensez. J’ai perdu le goût du jeu et l’habitude de la gaîté. Mais je suis d’un esprit si léger, que si je ne m’observe à toute heure, j’oublierai Dieu et mon salut. — Ne croyez pas cela, reprit-il. D’ailleurs, si vous allez trop loin, votre conscience, qui aura recouvré