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CHAPITRE DOUZIÈME. (SUITE.)

Louise et Valentine. — La marquise de la Rochejaquelein. — Ses mémoires. — Son salon. — Pierre Riallo. — Mes compagnes de la petite classe. — Héléna. — Facéties et bel esprit de couvent. — La comtesse et Jacquot. — Sœur Françoise. — Mme Eugénie. — Combat singulier avec Mlle D… — Le cabinet noir. — La séquestration. — Poulette. — Les nonnes. — Mme Monique. — Miss Fairbairns. — Mme Anne-Augustine et son ventre d’argent. — Mme Marie-Xavier. — Miss Hurst. — Mme Marie-Agnès. — Mme Anne-Josephe. — Les incapacités intellectuelles. — Mme Alicia. — Mon adoption. — Les conversations de l’avant-quart. — Sœur Thérèse. — La distillerie. — Les dames de chœur et les sœurs converses.


Je ne quitterai pas la petite classe sans parler de deux pensionnaires que j’y ai beaucoup aimées, bien qu’elles ne fussent point classées parmi les diables. Elles ne l’étaient pas non plus parmi les sages, encore moins parmi les bêtes, car c’étaient deux intelligences fort remarquables. Je les ai déjà nommées : c’était Valentine de Gouy et Louise de la Rochejaquelein.

Valentine était une enfant, elle n’avait guère que neuf ou dix ans, si j’ai bonne mémoire ; et comme elle était petite et délicate, elle ne paraissait guère plus âgée que Mary Eyre et Helen Kelly, les deux mioches de la petite classe à cette époque. Mais cette enfant était grandement supérieure à son âge, et on pouvait autant se plaire