avait souffert de l’oppression héréditaire, le peuple qui riait des blasons, s’habitua à se croire uniquement fils de ses œuvres. Le peuple se trompa, il a ses ancêtres tout comme les rois. Chaque famille a sa noblesse, sa gloire, ses titres ; le travail, le courage, la vertu ou l’intelligence. Chaque homme doué de quelque distinction naturelle la doit à quelque homme qui l’a précédé, ou à quelque femme qui l’a engendré. Chaque descendant d’une ligne quelconque aurait donc des exemples à éviter.
Les illustres lignages en sont remplis ; et ce ne serait pas une mauvaise leçon pour l’enfant que de savoir de la bouche de sa nourrice les vieilles traditions de race qui faisaient l’enseignement du noble au fond de son château.
Artisans qui commencez à tout comprendre, paysans qui commencez à savoir écrire, n’oubliez donc plus vos morts. Transmettez la vie de vos pères à vos fils, faites-vous des titres et des armoiries si vous voulez, mais faites-vous-en tous ! La truelle, la pioche ou la serpe sont d’aussi beaux attributs que le cor, la tour ou la cloche. Vous pouvez vous donner cet amusement si bon vous semble. Les industriels et les financiers se le donnent bien !
Mais vous êtes plus sérieux que ces gens-là. Eh bien ! que chacun de vous cherche à tirer et à sauver de l’oubli les bonnes actions et les utiles travaux de ses aïeux, et qu’il agisse de manière