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vaudra bien mieux pour elle que d’être pauvre avec l’homme qu’elle aime. Que Maurice l’oublie et n’encourage pas ce dévouement romanesque ; cela vaudra bien mieux pour lui que de s’embarrasser d’un ménage et de contrarier sa mère. » Jamais il n’encouragea la passion de mon père ; mais jamais il ne travailla efficacement à la faire avorter, et quand Maurice épousa Victoire, il traita celle-ci comme sa fille, et ne songea qu’à la rapprocher de ma grand’mère.

Maurice revint à Nohant aux premiers jours de thermidor (derniers jours de juillet 1801), et y resta jusqu’à la fin de l’année. Avait-il résolu d’oublier Victoire pour faire cesser cette lutte avec sa mère ?

Ce n’est pas probable, puisqu’elle l’attendit à Paris et l’y retrouva plus épris que jamais. Mais je n’ai point de traces de leur correspondance pendant ces quatre mois. Sans doute c’était une correspondance un peu épiée à Nohant, et qu’on faisait disparaître à mesure.

FIN DU TOME DEUXIÈME.