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On n’en revenait pas, et encore n’osa-t-on pas dire devant ce jeune homme tout ce qu’on pensait d’une pareille abomination. J’en ai bien ri.

« J’ai été voir, dans cette bonne ville de Parme, l’académie de peinture et l’immense théâtre dans le goût des anciens cirques, bâti par Farnèse. On n’y a pas joué depuis deux siècles, il tombe en ruines, mais il est encore admirable. À Bologne, j’ai vu la galerie San-Pietri, une des plus belles collections de l’Italie. Il y a les plus beaux ouvrages de Raphaël, du Guide, du Guerchin et des Carrache.

« Adieu, ma bonne mère, aime-moi, gronde-moi, pourvu que tes lettres soient bien longues, car je n’en trouve jamais assez. » LETTRE X.

De Maurice à sa mère. « Florence, 26 vendémiaire an IX (octobre 1800).

« C’est pour le coup que nous venons de faire une belle équipée ! Nous venons de rompre la trève comme de jolis garçons que nous sommes. En trois jours nous nous sommes emparés de la Toscane et de la belle et délicieuse ville de Florence. M. de Sommariva, ses fameuses troupes, ses terribles paysans armés, tout a fui à notre approche, et nous sommes des enfonceurs de portes ouvertes.