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Il finit en disant : « Recevez, mes bons amis, vingt-trois embrassades chacun, et présentez mes respects à ces dames. » LETTRE VI.

« Milan, le.. fructidor an VIII (septembre 1800).

« Il y a bien longtemps que je ne t’ai écrit, ma bonne mère, mais les derniers temps de notre séjour à Turin ont été si remplis, nous avons eu tant à faire pour mettre en ordre le reste de notre ministère ; à peine arrivés à Milan, nous avons eu tant de visites à rendre avec le général Dupont, que, jusqu’à présent, je n’ai pu te donner de mes nouvelles. Le général continue à me montrer beaucoup d’intérêt. Tes lettres n’y ont pas peu contribué. Je suis de tous ses voyages, de toutes ses parties. Il a laissé à Turin Decouchy et Merlin….

« Nous passons notre temps ici à courir en voiture et à faire des dîners. Nous en faisons de fort bons chez Pétiet, le ministre de France. Le soir, nous allons au cours et au spectacle, qui est magnifique. Il y a une cantatrice et un ténor admirables. Les ballets sont fort mal dansés, mais les décorations superbes. En somme, forcé de m’amuser par ordre, je prends le parti de m’amuser pour tout de bon. Milan est fort agréable ; mais je suis fort content de m’en aller.

Tout cela est bel et bon ; mais deux mois passés