et souvent, pour monter à cheval, je fus obligée d’aller au pas jusqu’au premier village pour faire remettre à ma monture un fer qu’il avait eu la malice de lui ôter pour m’empêcher de la faire courir.
Mon père lui avait fait présent d’une paire d’éperons d’argent. Il en perdit un, et, pendant le reste de sa vie, il se servit d’un seul éperon, refusant obstinément de remplacer l’autre. Il ne manquait jamais de dire à sa femme, chaque fois qu’elle l’équipait pour le départ : « Madame, n’oubliez pas de m’attacher mon éperon d’argent. » Tout en s’appelant monsieur et madame, ils ne passèrent pas un jour de leur douce union sans se battre, et enfin le père Saint-Jean mourut ivre, comme il avait vécu.
Voici encore quelques lettres sur la quantité : « Cologne, 19 floréal.
« Quoi que tu en dises, ma bonne mère, je ne sens pas trop l’écurie.
Panser mon cheval est la moindre des choses. Il ne s’agit que d’avoir un vêtement ad hoc, et, ma foi, si un peu de ce parfum-là s’attache à notre personne, nos belles n’ont pas trop l’air de s’en apercevoir.
D’ailleurs, il faudra bien qu’elles s’y accoutument. Si nous faisions campagne pour tout de bon, nous sentirions encore plus mauvais.
Permets-moi de te dire, ma bonne mère, que ton idée d’augmenter ma pension, pour que je puisse