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grecques que romaines, ce qui ne m’a pas empêché de me bien ennuyer. » Lettre de Latour-d’Auvergne à ma grand’mère.

« De Passy, le 25 vendémiaire an 7 de la République française.

« Madame, « Je n’ai reçu que dans ce moment-même la lettre extrêmement flatteuse que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser. Vous ne me devez aucun remercîment pour ce que j’ai pu faire pour monsieur votre fils, dans les circonstances embarrassantes où il s’est trouvé. Les personnes qui me devaient une véritable reconnaissance étaient ses officiers et ses camarades ; aussi n’ont-ils pas manqué de me donner à connaître tout ce qu’ils pensaient et sentaient sur le service que je leur avais rendu en leur procurant pour frère d’armes le jeune Maurice, chez lequel tout semble déjà annoncer qu’il accomplira un jour les hautes destinées de son immortel grand-père. L’on a pris toutes les précautions et toutes les mesures possibles pour qu’il serve avec douceur et agrément ; soyez donc bien tranquille, madame, sur ses premiers pas dans la carrière des armes. La paix, à laquelle je crois toujours, malgré les apparences contraires, vous le renverra peut-être plus tôt que vous n’osez l’espérer. Ainsi, laissez prendre place à ce sentiment, au milieu des motifs de s’alarmer, que la tendresse