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ame. Il y a dans le régiment une place vacante de trompette. Propose-la au père Deschartres. J’embrasse ma bonne. Adieu, adieu, je t’aime. »


LETTRE V.

« Paris, le 13 vendémiaire an VII (septembre 98).

« Je t’écris au moment d’aller chez le général Beurnonville. C’est un ami de M. Perrin, ami intime du général, qui me présente. Beurnonville est général de l’armée d’Angleterre dont je fais partie, et, par son moyen, j’espère avoir un prompt avancement. Il sera à propos que tu lui écrives. Tu lui diras que si tu ne m’as pas envoyé plus tôt à la défense de la patrie, c’est que les lois s’y opposaient, puisqu’on m’avait compris dans la classe des soldats ; qu’enfin le décret de la conscription me permet de partir, et que tu lui demandes pour moi son appui. Dans tout cela, il n’y aura qu’une moitié de mensonge, ton zèle pour m’envoyer à la guerre ; enfin tu t’en tireras à merveille ; je n’en suis pas en peine. On reparle ici de la paix, et toutes mes affaires vont probablement se passer en promenades. »


LETTRE VII.

« 17 vendémiaire an VII (octobre 98).

« Beurnonville m’a donné deux lettres de recommandation, l’une pour le chef de brigade commandant le dixième régiment dont je fais