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et rouées des coups inséparables de toute éducation classique, vivaient là en bonne intelligence une partie de la nuit ; mais, aux approches du jour, la faim, ou l’ennui se faisant sentir, on commençait à s’agiter, à s’injurier et à grimper aux barreaux du soupirail pour gémir, grimacer ou maugréer de la façon la plus lugubre.

C’était le prélude de scènes très curieuses et que je me suis souvent divertie à surveiller à travers la fonte de ma jalousie. L’hôtesse de la Boutaille, Madame Gaudron, sachant très bien à quelles gens elle avait affaire, se levait la première et très mystérieusement pour surveiller le départ de ses hôtes. De leur côté, ceux-ci, préméditant de partir sans payer, faisaient leurs préparatifs à tâtons, et l’un d’eux, descendant auprès des bêtes, les excitait pour les faire gronder, afin de couvrir le bruit furtif de la fuite des camarades.

L’adresse et la ruse de ces bohémiens étaient merveilleuses ; je ne sais par quels trous de la serrure ils s’évadaient, mais, en dépit de l’œil attentif et de l’oreille fine de la vieille, elle se trouvait très souvent en présence d’un gamin pleurard qui se disait abandonné avec les animaux par ses compagnons dénaturés et dans l’impossibilité de payer la dépense. Que faire ? Mettre ce bétail en fourrière et le nourrir jusqu’à ce que la police eût rattrapé les délinquans ? C’était là une mauvaise créance, et il fallait bien laisser