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les forces de son dévouement. Je ne sais pas si on l’a jamais soutenu et consolé, lui ! Je ne crois pas, du moins, qu’il ait jamais songé à se plaindre d’aucune peine personnelle. Ce que je sais, c’est qu’il écoutait, consolait et calmait toujours, attirant à lui toutes les peines des autres et les dissipant ou les calmant par je ne sais quelle influence mystérieuse.

Je crois sérieusement à des influences. Je ne sais pas qualifier autrement certaines dispositions soudaines où nous placent, à notre insu, peut-être à l’insu d’elles-mêmes, certaines personnes que nous aimons ou qui nous déplaisent à première vue. Que ce soit une impression reçue dans une existence antérieure dont nous avons perdu le souvenir, ou réellement un fluide qui émane d’elles, il est certain que la rencontre de ces personnes nous est bienfaisante ou nuisible. Je ne crois pas que ces préventions soient imaginaires dans leurs causes n’ayant jamais vu qu’elles le fussent dans leurs effets. Je ne parle pas des préventions légères, fantasques ou préconçues. On fait fort bien de vaincre celles-là dès qu’on les sent mal fondées ; mais il en est de bien sérieuses auxquelles on ne donne pas assez d’attention, et qu’on se repent toujours d’avoir repoussées lorsqu’on avait la liberté d’agir.

Si c’est une superstition, j’ai celle-là, je l’avoue, et j’ai fait l’expérience d’aimer toute ma vie les gens que j’ai aimés en les voyant pour la première