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consoler, elles vous accusent d’être infâme, pas davantage ! »

Mme Dorval jugea nécessaire de mettre Gabrielle au couvent. Un beau matin, Gabrielle disparut, enlevée par F…

F…… était un honnête homme, mais une âme sans énergie comme son organisation mortellement frappée, et un esprit sans ressources comme sa fortune. Après le scandale de cet enlèvement, Mme Dorval ne pouvant lui refuser la main de Gabrielle, il n’avait d’autre parti à prendre que de venir demander et obtenir un double pardon. La courageuse mère eût donné asile à ce malade qui voulait être époux au bord de sa tombe, à cette fille abusée qui se posait en victime parce qu’on voulait l’empêcher de l’être.

F…… fit tout le contraire de ce que lui eussent conseillé la raison et la droiture. Il emmena Gabrielle en Espagne, comme s’il eût craint que sa mère ne mît des gendarmes après elle, et ils essayèrent de se marier sans son consentement ; mais ils n’y réussirent pas et furent forcés de le demander dans des termes blessans. Le mariage consenti et conclu, ils demandèrent de l’argent. Mme Dorval donna tout ce qu’elle put donner. On trouva naturellement qu’elle n’en avait guère, et on lui en fit un crime. Les jeunes époux, au lieu de chercher à travailler à Paris, partirent pour l’Angleterre, mangeant ainsi d’un coup, en voyages et en déplacemens, le peu qu’ils possédaient.