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type de toute lumière et de toute perfection, répondant à la terre suppliante et gémissante par la loi brutale de son bon plaisir.

Devenir athée et supposer une loi intelligente présidant à la règle des destinées de l’univers, c’est admettre quelque chose de bien plus extraordinaire et de bien plus incroyable que de s’avouer, soi, raison bornée, dépassé par les motifs de la raison infinie. La foi triomphe donc de ses propres doutes ; mais l’âme navrée sent les bornes de sa puissance se resserrer étroitement sur elle et enchaîner son dévoûment dans un si petit espace, que l’orgueil s’en va pour jamais et que la tristesse demeure.

Voilà sous l’empire de quelles préoccupations secrètes j’avais écrit Lélia. Je n’en parlais à personne, sachant bien que personne autour de moi ne pouvait me répondre, et chérissant peut-être aussi, d’une certaine façon, le secret de ma rêverie. J’avais toujours été et j’ai été toujours ainsi, aimant à me nourrir seule d’une idée lentement savourée, quelque rongeuse et dévorante qu’elle puisse être. Le seul égoïsme permis c’est celui du découragement qui ne veut se communiquer à personne, et qui, en s’épuisant dans la contemplation de ses propres causes, finit par céder au besoin de vivre, à la grâce intérieure peut-être !

Il est vrai qu’en me taisant ainsi devant mes amis, j’exhalais, en publiant mon livre, une