Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 10a13 1855 Gerhard.djvu/195

Cette page n’a pas encore été corrigée



CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME.

Delatouche passe brusquement de la raillerie à l’enthousiasme. — Valentine paraît. — Impossibilité de la collaboration projetée. — La Revue des Deux-Mondes. Buloz. — Gustave Planche. — Delatouche me boude et rompt avec moi. — Résumé de nos rapports par la suite. — Maurice entre au collége. — Son chagrin et le mien. — Tristesse et dureté du régime des lycées. — Une exécution à Henri IV. — La tendresse ne raisonne pas. — Maurice fait sa première communion.


Je demeurais encore quai Saint-Michel avec ma fille quand Indiana parut[1]. Dans l’intervalle de la commande à la publication, j’avais écrit Valentine et commencé Lélia. Valentine parut donc deux ou trois mois après Indiana, et ce livre fut écrit également à Nohant, où j’allais toujours régulièrement passer trois mois sur six.

Delatouche grimpa à ma mansarde et trouva le premier exemplaire d’Indiana, que l’éditeur Ernest Dupuy venait de m’envoyer, et sur la couverture duquel j’étais en train précisément d’écrire le nom de Delatouche. Il le prit, le flaira, le retourna, curieux, inquiet, railleur surtout

  1. Je crois que ce fut en mai 1832.