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et m’approuvait. Elle avait confiance dans mon courage et dans ma destinée. Elle sentait que je prenais le seul moyen d’éviter ou d’ajourner une détermination plus pénible.

Ma fille ne comprenait rien encore ; Maurice n’eût rien compris si mon frère n’eût pris soin de lui dire que je m’en allais pour longtemps et que je ne reviendrais peut-être pas. Il agissait ainsi dans l’espoir que le chagrin de mon pauvre enfant me retiendrait. J’eus le cœur brisé de ses larmes, mais je parvins à le tranquilliser et à lui donner confiance en ma parole.

J’arrivai à Paris peu de temps après les scènes du Luxembourg et le procès des ministres.