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Il

Rose et JuDe, — Diplomatie maternelle de ma grand'mère. — Je retrouve mon chez nous. — L'intérieui- de mon grand-oncle. — Voir c'est avoir.

— Les dîners fins de moa grand-oncle ; ses tabatières. — Madame de la Marlii^rc. — Madame de PardaiUan. — Madame de Béranger et sa perruque. — Madame de Ferrières et ses beaux bras. — Madame de Maleteste et son chien. — Les abbés. — Premiers symptômes d'un pen- chant à l'observation. — Les cinq générations de la rua de Grdmmont.

— Le bal d'enfants. — La fausse grâce. — Les talons rouges litté- raires de nos jours.

Quand ma fièvre se fut dissipée et que je n'eus plus à garder le lit que par précaution, j'entendis mademoiselle Julie et Rose qui causaient à demi-voix de ma maladie et de la cause qui Tavait rendue si forte.

Il faut que je dise d'abord quelles étaient les deux per sonnes à l'empire desquelles j'ai élé beaucoup trop livrée depuis, pour le bonheur de mon enfance.

Rose avait été déjà au service de ma mère du vivant de mon père, et ma mère étant satisfaite de son attachement ctde plusieurs bonnes qualités qu'elle avait, l'ayant retrou- vée à Paris sans place et désirant mettre auprès de moi une femme propre et honnête, elle avait persuadé à ma grand'- mère de la prendre pour me soigner, me promener et me distraire. Rose était une rousse forte, active et intrépide. Hlle était bâtie comme un garçon, montait à cheval jambe deçà, jambe delà, galopant comme un démon, sautant les fossés, tombant quelquefois, se fendant le crâne et ne se rebutant de rien. En voyage, elle était précif use à ma