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104 HISTOIRE DE MA VIE

jusqu'à moi un instrument dont la valeur a élu représentée ailleurs par je ne sais combien de bières. Où diable, me diras-tu, as-tu clé déterrer cet eiitcrreur? C'est mon maître qui l'a déterré pour moi ; ledit maî're de composiiion étant organiste de Saint- Nicolas, Saint-Laurent ot autres lieux, et, de plus, disciple cL collaborateur du célèbre Coupcrin. Je voudrais que tu l'entendisses improviser sur mon piano. Mon génie étoniié tremble devant le sien. Outre sa science, il a le plus beau sentiment mélodique, le goût de Méhul et la grâce de Boïeldieu. Je l'avoue que j'oublie tout à ses côtés. Comme M. Desmazures, je me console avec Apollon cl les Muses des injustices du sort

LETTRES VIII, IX et X

Voilà enfin le manteau que Duboisdoiu m'avait prêté, et pour lequel tu m'avais tant grondé! Il n'en valait pourtant pas la peine; car il m'eût été difficile d'en trouver un aussi mauvais pour le remplacer. Mon coquin de laquais, pressé par la nécessité d'avoir de moi un certificat, est venu me confesser que ce manteau était depuis deux mois dans les mains du cuisinier de M. de Monlvillars. J'ai été trouver M. de Monlvillars, je lui ai raconté mon affaire; il m'a fait rendre le manteau moyennant 28 francs que j'ai remis ?u cuisinier, et j'ai repris ledit manteau que ledit cuisinier avait jugé à propos de métamorphoser en capote, ce qui lui a donné un air de jeunesse tout à fait agréable. J'engage Descharlres à le prendre pour modèle dans la confection du sien. Je l'ai remis à d'Andrezel, qui m'a remis celui que tu m'avais acheté, si bien que je gagne à tout cela un manteau neuf, et Duboisdoiu un manteau rajeuni. J'ai élé gendre ma visite officielle à madame***, qui u, ce me