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% HISTOIRE DE .MA VIE

retour, illuminations magnifiques, danses, feu d'artilicei», etc., etc. C'était fort beau, fort imposanl,la pièce bien mise en scène et les grands rôles bien joués. Bonjour à la Répu- blique! Tu ne la regrettes pas, ma bonne mère, ni moi non plus pour ce qu'elle a été, mais pour ce qu'elle eût dû être, pour ce qu'elle était dans mes rêves d'enfant !

René est décidément chambellan. Apolline se campe des queues de six aunes. Auguste est poudré à b'anc. Laure toujours excellente.

J'ai fait tirer les parties de mon ouverture, et nous l'a- vons exécutée chez Augus'e avec des musiciens deFeydeau. Je l'avais annoncée comme d'un de mes amis, et on l'a comparée tout bonnement à du Haydn. J'ai eu un succès au- quel j'étais loin do m'attendre. Dis cela à d'Andrezel pou? aiguillonner son génie, le mien est tout prêt.

(A lire tout bas.)

Mon Aurore se porte à merveille, elle est belle par admi- rntion, et je suis dans l'enchantement que lu m'en aies demande dei n'Uivelles.

Ta lettre m'a comblé d'aise. Tu es bien ma bonne mère ! et toutes les chimères d'or^-ueil dont je suis le témoin ne donneront jamais à ceux qui s'en nourrissent le quart du bonheur que je trouve dans les témoignages de ta tendresse. Conserve-moi bien cii bonh-ur-là! Je regrette chaque jour nns soirées et nos causeries, et nos joyeux dîners, et legrand salon, tout Noharil enfin, et je nome console qu'en songeant à y retourner. Adieu, ma bonne chère mère; parle de moi à d'Andrezel et à l'ingénieur Ueschartres. Tes commissions ?0iit faites.

On a vu par la lettre précédente que mon existence était acceptée par la bonne mère et qu'elle ne pouvait se défendre de montrer TMitérèt qu'elle y prenait; et pour-