9h HISTOIRE DE MA VIE
paroles de mou opéra, Dcscliarlrcs nous aiiora pour l.i
partie da inachincs. J'embrasse l'ua cl l'aulrc, mais loi
avaul lout et plus que toul le rnaude.
Maurxe.
LETTRE V
Paris, 7 frimaire un XIII (novembre 1804).
J'allais reparlir pour le Fajcl et perdre la cérémonie du couronnement, lorsque noire maréchal Ney m'apprend enfin qu'il vient d'expédier un courrier à Dupont pour le faire venir et qu'on l'allend le lendemain. Je cours chercher ma malle qui était déjà chargée, et que y? n'arrache qu'avec peine des mains des coaducleurs, et après avoir épuisé toute mon éloquence. Je jette l'ancre et je cargue mes voiles. Dupont arrive en effet la veille du grand jour. Nous sommes très-bons amis. Il s'est occupé île ma croix, et le rapport sera fait après le couronnement.
Puis j'ai vu la chose. J'ai vu un, deux, Irjis, quatre, cinq régiments : hussard-;, cuirassiers, dragons, carabiniers, et mameluks; une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze voilures à six chevaux pleines de gens de cour ; une voiture à dix glac:s pleine de princesses, la voilure de l'archichancelier, enlin celle de l'em- pereur : huit chevaux soupe de lait, admirables bêtes, capa- raçonnécset pomponnées jusqu'à la hauteurdu premier étage des maisons. La voilure à dix glaces, plus galante et plus finie que n)agnifiquc : sur l'impéiiale une manière do surtout représentant des aigles et la couronne. Par devant et par derrière Ironie pages. L'empereur était dans le fond adroite, riuipér.itiic! à gauche. Sur 1.; devant, les princL^s Joseph et Louis; à chuval autour de ladite voilure, les maréchaux Moucey, Soult, l\Iurut et Davoust. Des chevaux de main
