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par une petite guerre dans la plaine, entre Mézières et Sedan. On est déjà convenu dans les deux partis du nombre de prisonniers qu’on devait se faire de part et d’autre ; il n’y a encore rien de décidé sur celui des morts et des blessés.

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Durosnel m’a écrit pour m’expliquer dans le plus grand détail l’arrêté qui nous concerne. C’est le comble de l’ingratitude et de l’injustice. Nous ne tenons plus en aucune manière à nos régiments. Si nous avons à nous plaindre de nos généraux, tant pis pour nous ; nous pouvons les quitter, mais nous cessons d’être militaires. On nous fait une condition de domestiques, pire encore puisque nous ne pouvons changer de maître. Tout au contraire, les adjoints d’état-major conservent toute leur liberté et tous leurs avantages. C’est fort inconséquent, et apparemment il y a là-dedans des créatures que l’on veut récompenser. Tout s’organise pour s’assurer d’une cour et les courtisans n’y manqueront pas. La graine s’en est conservée.

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FIN DU PREMIER VOLUME