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tenir et vous avez reçu cette fille hier dans ma maison. Ne niez pas, je le sais, et je sais que c’est une courtisane, la maîtresse d’un perruquier.

Mourzakine se justifia en racontant la chose à peu près comme elle s’était passée, mais en ajoutant que la petite fille était plutôt laide que jolie, autant qu’il avait pu en juger sans avoir pris la peine de la regarder. Puis il se jeta aux genoux de la marquise en jurant qu’une seule femme à Paris lui semblait belle et séduisante, que les autres n’étaient que des fleurettes sans parfum autour de la rose, reine des fleurs. Ses compliments furent pitoyablement classiques, mais ses regards étaient de feu. La marquise fut effrayée d’un adorateur que la crainte d’être surpris à ses pieds n’arrêtait pas en plein jour, et en même temps elle se persuada qu’elle avait eu tort de l’accuser de lâcheté. Elle lui pardonna tout et se laissa arracher la promesse de le voir en secret quand il aurait un autre gîte.

— Tenez, lui dit Mourzakine, qui, des fenêtres de sa chambre au premier étage, avait examiné les