Page:Sand - Francia.djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ici, si j’avais écouté mon premier mouvement, je vous aurais sauté au cou ; ne prétendez pas que c’eût été une reconnaissance exagérée. Je sais tout, monsieur de Valroger, je sais qu’une de ces joues-là a été frappée par le gant de mon pauvre étourdi de frère, et, comme je ne sais pas laquelle…

VALROGER.

Toutes deux, madame, toutes deux !

LOUISE.

Je ne dis pas le contraire ; mais toute réparation demande des témoins, et justement en voici qui nous arrivent. (Elle l’embrasse sur les deux joues devant M. de Louville et sa femme qui viennent d’entrer. Anna pousse un grand cri de surprise, M. de Louville éclate de rire. Valroger met un genou en terre et baise la main de Louise.)

VALROGER.

Merci, madame, merci !

M. DE LOUVILLE, riant.

Bravo, mon cher ! voilà qui s’appelle enlever d’assaut les citadelles imprenables.