Page:Sand - Francia.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LOUISE.

Eh bien ! monsieur, cette jolie personne, que vous protégiez, fut prise au sérieux par un jeune provincial, mauvaise tête…

VALROGER.

J’y suis, je me souviens ! Il y a de cela cinq ou six ans. Vous le connaissez, ce petit Ferval ?

LOUISE.

C’était mon frère, un enfant qui eut la folie de vous provoquer et dont vous n’avez pas voulu tirer vengeance, car, après lui avoir laissé la satisfaction de vous envoyer une balle, vous avez riposté sur lui avec une arme chargée à poudre. Il ne l’a jamais su ; mais des amis à vous l’ont dit en secret à sa mère, qui l’a répété à sa sœur. Vous voyez bien que cette sœur ne peut pas rire quand elle prétend qu’elle vous aime !

VALROGER.

Alors on a bien raison de prétendre qu’un bienfait n’est jamais perdu, car votre amitié doit être une douce chose ; pourtant…