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son cœur des droits antérieurs aux vôtres, et qu’en ce moment elle les réclame.

— C’est-à-dire qu’il est, non pas chez l’empereur, mais chez cette dame.

— Vous avez parfaitement saisi ; il m’a chargé de vous distraire ou de vous ramener. Que choisissez-vous ? Un bon petit souper au Cadran-Bleu, ou un simple tour de promenade dans cette voiture ?

— Je veux m’en aller chez moi bien vite.

— Chez vous ? Il paraît que vous n’avez plus de chez vous, et je vous jure que vous ne trouverez pas cette nuit mon neveu chez lui ! Allons, pleurez un peu, c’est inévitable, mais pas trop, ma belle petite ! Ne gâtez pas vos yeux qui sont les plus doux et les plus beaux que j’aie vus de ma vie. Pour un amant perdu, cent de retrouvés quand on est aussi jolie que vous l’êtes. Mon neveu a bien prévu que son infidélité forcée vous brouillerait avec lui, car il vous sait jalouse et fière. Aussi m’a-t-il approuvé lorsque je lui ai offert de vous consoler. Dites oui, et je me charge