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de la marquise et la remercia si ardemment, qu’elle se crut vengée de Francia et le fit entrer chez elle en triomphe.

Elle se fit apporter du thé au salon, annonça à ses gens qu’ils eussent à attendre M. de Thièvre et à introduire les personnes qui pourraient venir de sa part lui apporter des nouvelles. La conspiration royaliste autorisait ces choses anormales dont les valets n’étaient point dupes, mais que le grave et politique Martin prenait au sérieux, se chargeant d’imposer silence aux commentaires des laquais du second ordre, lesquels étaient réduits à chuchoter et à sourire. Quant à lui, croyant fermement à des secrets d’État et comptant que sa prudence était un puissant auxiliaire aux projets de ses maîtres, il se tint dans l’antichambre, aux ordres de la marquise, et envoya les autres valets plus loin, pour les empêcher d’écouter aux portes.

Mourzakine avait assez étudié la maison pour se rendre compte des moindres détails. Il admira l’air dégagé et imposant avec lequel une femme