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timide sourire d’Antoine qui rentrait, et qui la reconnaissait parfaitement. Il était trop naïf pour croire déplacé de lui adresser la parole. Bien au contraire, il eût pensé faire une grossièreté en ne lui parlant pas.

— Comment donc, mademoiselle Francia, lui dit-il, c’est vous ? Je vous croyais bien loin ! Vous voilà donc revenue ? Est-ce que votre maman…

— Je l’ai rencontrée en route, répondit Francia avec la vivacité nerveuse d’une personne qui ne sait pas mentir.

— Ah ! bien, bien ! vous êtes revenues ensemble ? Et Dodore, il est revenu aussi ?

— Oui, il est là avec moi, il vient de sortir, dit Francia, qui ne savait plus ce qu’elle disait.

— Tant mieux, tant mieux ! reprit pesamment Antoine. À présent, vous voilà contents, vous voilà heureux, car vous êtes habillée,… très-bien habillée, très-jolie ! Et la santé est bonne ?

— Oui, oui, Antoine, merci !

— Et la maman ? sans doute qu’elle a fait fortune là-bas, dans les voyages ?