Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/209

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Charles-Quint comme au chevet de l’accouchée bourgeoise, sur les doctes rayons des laboratoires scientifiques comme dans l’officine des humbles drogueries, cette multitude d’objets superbes, charmants ou naïfs, toujours gracieux et intéressants, que les amateurs recherchent aujourd’hui avec tant d’ardeur : les grands plats de noces à sujets érotiques ; les grands bassins et les mignonnes soucoupes à confitures destinées à circuler dans les bals, tout figurés d’amours chantants, de trophées de musique et de devises galantes ; les fruitières enroulées de feuillages éclatants et de fruits en relief combinés, non pour se confondre avec les véritables, mais pour les faire ressortir par un heureux contraste ; les coupes capricieuses, les buires élancées ou pansues, enlacées de serpents ou d’oiseaux, ou flanquées d’armoiries ; les écuelles entrant les unes dans les autres, offertes en présent aux femmes en gésine, et représentant