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aux gens qui rougissent d’avouer cette passion. C’est la seule que je me connaisse, et je la crois plutôt bonne que mauvaise, puisque j’aime à donner, beaucoup plus qu’à recevoir.

Mais continuons l’analyse des perfections de Malcolm***.

N’oublions pas, en passant, de noter ce prénom qui me plaît beaucoup, bien que je ne sois pas folle des romans de Walter Scott. J’en excepte Diana Vernon, qui me paraît avoir eu quelque disposition à être une fille d’esprit dans son temps.

Ensuite, son âge. Il n’a pas plus de vingt-trois ans. À cet âge-là, un homme n’est pas encore trop despote, et je crois que celui-ci, habitué à ne voir que par les yeux de sa mère, s’habituera aisément à ne pas se croire trop supérieur à sa femme.

Ne jette pas les hauts cris. Je ne veux pas dominer, je ne veux pas me mêler des affaires